Médicament

Le marché de l’automédication se développe

Publié le 01/02/2012
Une progression de presque 2%, un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros. Le marché français de l’automédication fait figure d’exception dans un environnement, celui du médicament, plutôt «morose». C’est du moins le constat de l’Afipa, association professionnelle des fabricants, qui a présenté, ce jeudi, son baromètre annuel de l’automédication.

En croissance, en 2011, de 1,9%, l’automédication se porte bien. Les ventes de l'automédication ont donc décollé et le chiffre d’affaires s’est établi à 2,1 milliards d’euros alors que le marché des médicaments sous prescription a reculé, lui, de 1,3% en 2011 à 26,7 milliards d'euros. Dans le même temps, l'activité des pharmacies d'officine s'est réduite de 0,7% en 2011 à 36,3 milliards d'euros, selon une enquête réalisée par Celtipharm pour l’Afipa auprès d’un panel d’environ 3000 pharmacies.

Quelles raisons sont à l’origine de cet essor des médicaments OTC ? Tout d’abord le délistage de molécules précédemment remboursés, ensuite les campagnes publicitaires, les innovations des galéniques et enfin le développement de la réglementation sur le libre accès. Le libre accès étant presque devenu la règle dans les pharmacies : des étagères en libre accès sont désormais présentes dans près de 7 pharmacies sur 10.

Dans le Top 3 des ventes on retrouve Oscillococcinum®, Doliprane®, et Magnevie®. Les médicaments d’automédication pour les voies respiratoires, le premier marché de l’automédication, enregistrent une croissance de 1,5% par rapport à 2010, celui de l’antalgie s’établit à +6,4%. En hausse aussi celui des vitamines et des suppléments minéraux (+16%), boostés par le déremboursement du magnésium. A noter aussi: +10% pour les substituts nicotiniques (l’augmentation du prix du tabac et le développement du patch fortement dosé y sont pour quelque chose).

Giulia Gandolfi

Source : lequotidiendumedecin.fr