Convention

Le P4P adopté massivement

Publié le 03/02/2012
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Entré en vigueur le 1er janvier 2012, le paiement à la performance a fait son apparition dans 97,2 % des cabinets, selon les derniers chiffres de la Cnamts. Une adhésion massive, sauf dans le Finistère, qui s’explique en partie par le système d’adhésion tacite mis en place par la Cnamts. Mais pas seulement. Le montant de la prime et la similarité du dispositif avec le Capi ont également achevé de convaincre les généralistes.

Assurance-maladie peut se targuer d’un très fort taux de participation des médecins généralistes au dispositif de paiement à la performance, 97,2 %. Le système d’«?opt out?» retenu, autrement dit d’adhésion tacite, a sans doute participé à son succès, mais le montant espéré de la prime aussi. Compte tenu du peu de chances que le C a d’être revalorisé prochainement, la prime qui peut atteindre 9 100 euros est une somme à considérer. Enfin, la ressemblance du P4P avec le CAPI a sans doute aidé à familiariser les médecins.

1 746 lettres de refus envoyées

Pour?ceux?qui n’étaient pas convaincus par le P4P, il leur était toutefois possible de refuser le dispositif jusqu’au 26 décembre 2011 et par lettre recommandée à leur CPAM. 1 746 lettres ont ainsi été envoyées. Avec un nombre de refus plus important dans le Finistère. Dans ce département, 14,8 % des généralistes ont signalé leur refus à leur caisse contre 2,8 % pour la moyenne nationale. Les réfractaires auraient-ils eu vent de la pétition lancée par des confrères militants de la Coordination 29 du Finistère ? Probable. D’autres petites organisations avaient aussi appelé au boycott du dispositif. C’est le cas, par exemple, de l’Union collégiale et du petit SMAER (syndicat des médecins d’Aix et sa région). Mais on ne peut pas dire que le suivi de ces consignes ait été massif. D’une manière générale, les écarts sont faibles d’un point à l’autre

de l’Hexagone. Tout au plus peut-on relever une légère sur-représentation de «?P4Pistes?» dans un couloir nord-est de la France.

Caroline Laires-Tavares

Source : lequotidiendumedecin.fr