C'EST aujourd'hui que les organisations de personnels hospitaliers doivent agréer ou non le protocole d'accord que leur soumet le gouvernement sur le déroulement des carrières des 725 000 agents de la fonction publique concernée.
Sauf la CGT, majoritaire à l'hôpital, et SUD, qui ont fait savoir qu'ils ne signeraient pas les propositions que fait le ministère de l'Emploi et de la Solidarité pour un montant total en année pleine de 2,2 milliards de francs, les syndicats attendent le dernier moment pour prendre une décision officielle. Officieusement cependant, deux camps se dessinent, avec d'un côté la CFDT, le SNCH (Syndicat national des cadres hospitaliers), l'UNSA et la CFE-CGC, plutôt favorables à la signature et de l'autre, les réticents ou les hostiles : CGT, FO, SUD et CFTC.
Le gouvernement n'ayant pas besoin d'une adhésion générale, le protocole sera donc adopté aujourd'hui. Il prendra effet le 1er janvier 2002 pour les professions paramédicales, l'encadrement et les sages-femmes et entrera en vigueur dès l'automne prochain pour les autres catégories professionnelles.
L'ensemble des filières des métiers de l'hôpital (administrative, technique, ouvrière et paramédicale) est concerné par les mesures annoncées mais toutes les professions ne sont pas logées à la même enseigne. Les infirmiers spécialisés, les cadres et les ouvriers professionnels se détachent du lot, obtenant des revalorisation salariales substantielles (418 F en début de carrière et 1 420 F en fin de carrière pour les infirmières de bloc opératoire, par exemple), des avancées d'échelon ou la création de nouveaux corps (des « attachés » font leur apparition parmi les cadres administratifs). Plus modestement, les salaires des infirmiers augmentent de 7 % en fin de carrière, l'accès aux derniers grades de la carrière d'ingénieur hospitalier est facilité. Ces différences de traitement sont mises en avant par les syndicats mécontents. Ainsi, la CGT regrette que « beaucoup de catégories restent peu ou pas revalorisées », notamment les 190 000 agents des services hospitaliers, les aides-soignants et les psychologues.
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