Le service public hospitalier détient 66 % des parts de marché en court séjour

Publié le 15/03/2001
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L ES hôpitaux publics et privés participant au service public hospitalier (PSPH) assurent ensemble les deux tiers (66 %) des prises en charge en court séjour.

Ce calcul, c'est la Banque de données statistiques et financières (BDSF) de la FHF (Fédération hospitalière de France) qui le fait, dans une étude réalisée sur la base des fichiers PMSI (programme médicalisé des systèmes d'information) des hôpitaux publics et privés de 1999. La moyenne nationale de 66 % recouvre des variations en fonction des disciplines (il se répartit à raison de 81 % pour la médecine, 66 % pour l'obstétrique, 50 % pour la chirurgie) et des régions. Dans tout le sud de la France, dans le Centre, dans les Pays de la Loire et en Haute-Normandie, le privé lucratif est ainsi plus dynamique qu'ailleurs, son record se situant en Corse, où il détient 48 % des parts de marché en MCO (médecine, chirurgie, obstétrique). A l'inverse, le service public dépasse les 75 % de prise en charge dans l'Est et en Picardie.
En chirurgie, que l'on dit souvent chasse gardée du privé, le service public reste majoritaire dans dix régions ; les hôpitaux alsaciens - les plus attractifs de France dans ce domaine - prennent en charge 70 % de l'activité chirurgicale de leur région. Enfin, l'analyse du poids moyen des cas traités montre qu'au-delà des volumes et sauf en obstétrique, les séjours pris en charge dans le public et dans le PSPH sont plus lourds que ceux qui sont traités dans le privé, quelle que soit la région d'étude. La BDSF estime qu'en chirurgie la « complexité médico-économique » des patients soignés est 30 % plus élevée à l'hôpital qu'en clinique.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6878