Crane et ses collègues ont étudié onze jeunes hommes en bonne santé qui ont accepté de faire du vélo jusqu’à l’épuisement. Dix minutes après l’exercice, une thérapie par massage était administrée de façon randomisée à l’une des deux cuisses (quadriceps). Ce massage consistait en un effleurage (2 minutes), un pétrissage (3 minutes), des percussions (3 minutes) et de nouveau un effleurage (2 minutes). Des biopsies musculaires des deux quadriceps étaient effectuées immédiatement après le massage, puis deux heures et demie après.
Résultats : le massage active un signal de mécanotransduction, via les voies de signal FAK et ERK1/2, atténue l’élévation de plusieurs voies de signal dénotant l’inflammation musculaire et le stress cellulaire qui sont régulées par le facteur nucléaire kappaB (NFkappaB) et augmente le signal de biogenèse des mitochondries (PGC-1alpha).
De plus, bien qu’il n’ait aucun effet sur les métabolites musculaires comme le glycogène et l’acide lactique, il atténue la production des cytokines inflammatoires TNF-alpha et IL6, et réduit la phosphorylation de la protéine du choc thermique 27 (HSP27), atténuant de ce fait le stress cellulaire résultant de la lésion des fibres musculaires.
« Nos résultats indiquent que le massage musculaire après l’exercice entraîne une réduction d’une voie inflammatoire médiée par le NFkappaB, explique au "Quotidien" le Dr Tarnopolsky. C’est le régulateur clé de l’inflammation et du stress oxydatif et le fait que son taux soit plus bas dans le noyau immédiatement après le massage suggère fortement que le massage a réduit les voies inflammatoires. » Autre résultat important : la quantité d’acide lactique est exactement la même dans le muscle massé que dans le muscle témoin, ce qui réfute l’idée selon laquelle le massage élimine les toxines, notamment l’acide lactique.
Crane et coll. Science Translational Medicine, 1er février 2012.
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