Biologiste, ancien interne des hôpitaux de Paris et député Nouveau centre d’Eure-et-Loir, Philippe Vigier estime qu’il n’a «pas le droit en tant que professionnel de santé et élu de ne pas intervenir ». Signée par 50 députés, sa proposition de loi devait être discutée le 26 janvier à l’Assemblée nationale... après avoir que la commission des affaires sociales l’ait expurgé de tout contenu coercitif la semaine dernière ! Pour que chacun dispose d’une « offre de soins à 30 minutes maximum de son domicile » la proposition Vigier suggérait à l’origine cinq mesures.
1. Régionaliser le concours de l’internat
2. Adapter le numerus clausus aux régions, « Il faut l’augmenter dans les zones déficitaires et le baisser dans les zones excédentaires. Ça permettrait de faire bouger les curseurs ».
3. Contraindre les étudiants à effectuer un an d’internat dans les zones déficitaires, au lieu de 6 aujourd’hui. « Ce stage serait validant, qualifiant, encadré par un médecin référent et se ferait dans les maisons médicales ou les centres hospitaliers ».
4. Non-conventionnement des généralistes dans les zones surdotées. « La liberté d’installation n’est pas entravée, mais les médecins ne bénéficient pas du conventionnement ».
5.Obligation pour les internes de trois années d’installation dans les régions dans lesquelles ils ont été formés.
« Je peux comprendre que certains internes déplorent le fait d’avoir une liberté de s’installer moindre qu’auparavant, mais au vu du drame que représentent les déserts médicaux, cela me paraît nécessaire.
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