Sorties précoces de maternité et suivi médical

Les gynécologues du SYNGOF condamnent le PRADO

Publié le 04/04/2012
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APRÈS le collège national (CNGOF), c’est au tour du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF) de s’élever vivement contre le programme PRADO lancé par la CNAM. Ce dispositif facilite les sorties rapides de maternité en contrepartie d’un accompagnement à domicile par une sage-femme libérale. « Le lobbying actuel stigmatisant une hypermédicalisation de la grossesse est mensonger », affirme le syndicat. Sans remettre en doute la compétence des sages-femmes et leur « rôle parfaitement respecté et reconnu dans le suivi physiologique des femmes enceintes », le syndicat dénonce un « glissement de la reconnaissance de cette compétence vers une obligation qui serait faite aux femmes de s’adresser exclusivement » aux sages-femmes.

Protestant contre la généralisation du PRADO « malgré des retours négatifs », le SYNGOF fait valoir que « substituer les sages-femmes aux gynécologues médicaux revient à limiter le suivi des femmes à leur périnée, leur contraception et leur frottis », en occultant le suivi médical indispensable. Le syndicat réclame une nouvelle « concertation » avec tous les professionnels de santé concernés et l’assurance-maladie.

A.B-I.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9110