Rivaroxaban

Les preuves dans la vraie vie

Publié le 17/09/2015
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XANTUS est la première étude internationale, prospective, en condition réelle d’utilisation, conduite chez des patients atteints de FA non valvulaire et utilisant Xarelto. Elle a suivi 6 784 patients dans 311 centres en Europe, au Canada et en Israël dans le cadre de la pratique clinique courante. Toutes les décisions thérapeutiques et posologiques étaient à la discrétion des médecins traitants et les patients ont été suivis jusqu’à un an ou jusqu’à 30 jours après l’arrêt prématuré du traitement.

À la fin de la période d’observation, la majorité (96,1 %) des patients n’avaient pas présenté d’événement hémorragique majeur sous traitement, de décès toutes causes ou d’accident vasculaire cérébral/embolie systémique. Les taux de mortalité sous traitement toutes causes confondues ont été de 1,9 événement pour 100 patients-année. L’incidence des événements hémorragiques majeurs a été de 2,1 pour 100 patients-année : la majorité de ces événements ont été traités par les mesures cliniques habituelles. Ces résultats renforcent ceux obtenus dans l’étude clinique de phase III ROCKET AF dans laquelle les patients présentaient un risque modéré à élevé d’accident vasculaire cérébral avec un score CHADS2 moyen de 3,5 et une incidence d’événements hémorragiques majeurs de 3,6 pour 100 patients-année. Dans l’étude XANTUS, les patients avaient un risque plus faible avec un score CHADS2 moyen de 2,0. Les accidents vasculaires cérébraux se sont produits à un taux de 0,7 événement pour 100 patients-année. La majorité (75,1 %) des patients ont indiqué à leur médecin qu’ils étaient « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur traitement. « XANTUS conforte les médecins dans la prescription du rivaroxaban aux patients présentant une FA, aussi bien à risque élevé qu’à un risque plus faible d’accidents vasculaires cérébraux, dans la mesure où il s’agit d’une option thérapeutique présentant un rapport efficacité/tolérance favorable » a conclu le Pr A. John Camm (St George University, Londres), principal investigateur de l’étude.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du Médecin: 9433