Surirradiés d’Epinal Deux radiothérapeutes mis en cause dans l’affaire des surirradiés de l’hôpital d’Epinal ont été renvoyés en correctionnelle pour homicide involontaire, contre l’avis du parquet début janvier. En décembre, le procureur du pôle santé du tribunal de grande instance de Paris avait requis un renvoi uniquement pour « omission de porter secours » à l’encontre des deux professionnels, pourtant mis en examen pour homicide involontaire en 2008 avec un radiophysicien de l’établissement. Les deux juges d’instruction du pôle santé, Anne-Marie Bellot et Pascal Gand, ont également renvoyé l’hôpital d’Épinal en tant que personne morale, sa directrice, le directeur de l’agence régionale de l’hospitalisation de Lorraine et la directrice de la Ddass de l’époque, pour omission de porter secours. Au moins 5 500 personnes ont été victimes de surirradiations au centre hospitalier Jean-Monnet entre 1987 et 2006, faisant de l’affaire d’Épinal le plus grave accident de radiothérapie recensé en France. Parmi ces victimes, 24 ont été très fortement irradiées pendant le traitement d’un cancer de la prostate entre mai 2004 et août 2005, dont au moins cinq sont décédées des suites des surdoses.
« On a désormais la certitude qu’il y aura un procès, que l’on espère fin 2012 », a réagi le président de l’association vosgienne des surirradiés de l’hôpital d’Epinal (AVSHE), Philippe Stabler. « Les réquisitions du procureur ne nous satisfaisaient pas: les juges ont repris le chef de prévention d’homicides involontaires », a-t-il ajouté.
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