L'assemblée a voté jeudi à la quasi-unanimité de la prolongation de l'état d'urgence. A cette occasion, devant un hémicycle quasi comble, Manuel Valls a évoqué le risque d'attentat à l'"arme chimique ou bactériologique". "Il ne faut aujourd'hui rien exclure. Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s'imposent mais nous savons et nous l'avons à l'esprit. Il peut y avoir aussi le risque d'armes chimiques ou bactériologiques".
De fait, joignant le geste à la parole, le gouvernement a autorisé en urgence, dans un arrêté publié samedi, la pharmacie des armées à distribuer un antidote aux armes chimiques à des services d'urgence civils en France. Ce produit anti-produits neurotoxiques, le sulfate d'atropine, est mis à disposition en raison du "risque d'attentats terroristes", dans le contexte de la COP21 qui réunira plus d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, selon l'arrêté signé par le directeur général de la santé.
Dans l'entourage de Manuel Valls on nançait quelque peu, interprètant son avertisement comme une précaution : "Le Premier ministre évoque une hypothèse pour l'avenir. Les spécialistes du Proche-Orient savent que Daech cherche et utilise des armes chimiques. Ne pas envisager cette hypothèse serait une faute", se défend-t-on. Il n'y a "pas d'infos nouvelles sur la menace, juste un constat réaliste", plaide-t-on encore dans l'entourage du Premier ministre.
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