Paris

Publié le 15/03/2001
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VENTES

Les ventes offrent une gamme de sujets, de prix et de qualités, moins sélectionnée mais plus largement ouverte puisque les estimations commencent à moins de 1 000 F.
L'étude Bailly-Pommery ouvre le feu avec la suite d'un ensemble de dessins de mobilier début XIXe, de Charles Percier, dont la première partie avait été dispersée en décembre. Tables, consoles, guéridons,
athéniennes... finement aquarellés, sont estimés entre 5 000 F et 15 000 F, à l'exception d'une élégante coiffeuse au miroir flanqué de thyrses antiques, drapée de mousseline blanche et agrémentés d'un pot d'opaline bleue, dont on attend 15/20 000 F.
Mais la véritable vedette de cette vente, ce n'est pas un dessin, mais un ensemble de photos d'Egypte exécutées par Gustave le Gray vers 1867 et estimées, selon leur intérêt et leur qualité artistique, entre 10 000 F et 100 000 F pièce.

.Lundi 19 mars, 14 h, hôtel Drouot, salles 5-6, étude Rieunnier et Bailly-Pommery

Dans la dispersion dirigée le jeudi 22 par Mes Chambelland et Giafferi, on remarque surtout une feuille d'étude de Watteau montrant quatre silhouettes masculines, habillées et de dos, qui pourraient frôler le million, à côté d'un paysage de Callot au lavis et crayon, estimé plus modestement 150/200 000 F.

Jeudi 22 mars, 14 h, hôtel Drouot, salle 9, étude Chambelland, Giafferi.

La vente PIASA du vendredi est dominée par un beau visage couronné de lauriers - masculin ou féminin ? - de la Renaissance italienne, attribué à Lorenzo di Credi, par l'historien d'art Berenson qui l'a décrit en termes enthousiastes qui justifient sans doute l'estimation de 2 à 3 millions. D'époque Renaissance aussi, malgré son allure néo-classique, une Minerve casquée et cuirassée qui pose, entre deux arbres pour le peintre Pellegrino Tibaldi, et pour 120/150 000 F.
Mais l'œuvre la plus attachante de cette vente, c'est le double portrait à l'aquarelle, très « ingresque », de Mme Desgoffe en robe de satin rayée jaune et blanc, avec sa fille adolescente vêtue de velours cramoisi. Ce joli tableau de mœurs et de mode signé de Dominique Papety en 1841, est proposé autour de 80 000 F.

Vendredi 23 mars, 14 h, hôtel Drouot, salle 6, PIASA.

Dans la vente dirigée le 27 par Me Tajan, la vedette est Nicolas Poussin, avec un petit paysage d'Italie à la plume, exécuté, pense-t-on, sur le motif, vers 1635-1640, et qui a appartenu au Marquis de Chennevières, inspecteur des musées sous le second Empire. Avec 150 000 F d'estimation, ce croquis de 15,4 x 31,6 cm n'est évidemment pas le plus cher de la vente. Il est dépassé par une sanguine de Watteau représentant deux silhouettes de femme, créditée de 400/600 000 F. Les enchères opposeront deux autres jolies femmes : la duchesse de Dino, dans un pastel attribué à Prud'hon estimé 40/50 000 F et Mme Horace Vernet peinte à l'aquarelle en robe et capeline blanche, par son beau père Horace Vernet, estimée 80/100 000 F.
Mais le lot le plus étonnant, c'est un ensemble de 83 aquarelles de batailles napoléoniennes, réunies dans un album qui, pour 300/400 000F, vous persuaderaient presque que la guerre est jolie.

Mardi 27 mars, 14 h 15, hôtel Drouot, salle 2, Etude Tajan.

DEFLASSIEUX Franoise

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6878