Philippe interdit les rassemblements de plus de 100 personnes

Au lendemain des mesures présentées par Emmanuel Macron pour « freiner » le coronavirus, Édouard Philippe a annoncé ce vendredi l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes – de précédents seuils avaient été auparavant fixés à 5 000 personnes puis 1 000 personnes.

« Nous allons faire passer cette limite aux rassemblements de 100 personnes. L'idée c'est de faire en sorte que nous puissions ralentir la progression, la circulation du virus » et cette interdiction s'appliquera sur tout le territoire national et dès maintenant, a expliqué le Premier ministre sur TF1, sans préciser la date de fin d'application de cette mesure.

« Cent personnes, ça veut dire évidemment des conséquences importantes pour les théâtres, pour les cinémas », a reconnu le chef du gouvernement.

Édouard Philippe a affirmé qu'il n'était « absolument pas question de fermer les commerces alimentaires ni de fermer les transports en commun ».

Le gouvernement avait annoncé dimanche dernier l'interdiction de tous les rassemblements de plus de 1 000 personnes jusqu'au 15 avril, en plein air comme en milieu clos.

Prendre au sérieux cette crise sanitaire

« Il faut prendre au sérieux cette crise sanitaire et en même temps, il faut avoir confiance dans le bon sens des Français, dans la capacité de notre pays, de notre État, de notre peuple, à franchir ces difficultés », a fait valoir le Premier ministre. 

Édouard Philippe a par ailleurs expliqué que la fermeture, à partir de lundi, des crèches, écoles et universités, aurait lieu « jusqu'à nouvel ordre », et aussi longtemps que c'est nécessaire.

Ce vendredi matin, le Premier ministre s'était rendu en fin de matinée place Beauvau pour faire un point avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le secrétaire d'État Laurent Nuñez et le ministre de la Santé Olivier Véran sur l'organisation des élections municipales. Accompagné du Pr Jean-François Delfraissy, qui préside le conseil scientifique sur le coronavirus, Édouard Philippe s'est entretenu par visioconférence avec les préfets des départements les plus touchés par la maladie (Aude, Hérault, Haute-Savoie, Haut-Rhin, Oise, Calvados, Ille-et-Vilaine et Morbihan).

Dans l'opposition, le député LFI Éric Coquerel a ironisé sur l'interdiction de rassemblements de plus de 100 personnes: « Est-ce que cela concerne aussi, par exemple, les rames de métro aux heures de pointe ? ».

Avec AFP