Le Dr Bruno Alfandari, président du Syndicat national de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique, se dit également satisfait de cette interpellation même si Jean-Claude Mas est ressorti libre de sa garde à vue. « Pour les patientes, c’est extrêmement important. Ce dont nous avions peur, c’est qu’il parte du territoire. Nous sommes le premier syndicat à avoir déposé plainte contre Jean-Claude Mas, en tant que victime collatérale. Cela va nous permettre d’avoir accès aux pièces du dossier et de déterminer s’il y a des bons implants parmi les prothèses PIP », explique le chirurgien. Placé sous contrôle judiciaire, Jean-Claude Mas devra s’acquitter d’une caution de 100 000 euros et ne pourra pas quitter le territoire français. Il lui est interdit de rencontrer ses anciens salariés.
La juge marseillaise Annaïck Le Goff l’a également placé sous statut de témoin assisté pour le chef « d’homicides involontaires ». Un chef d’inculpation que comprend Me Philippe Courtois « car on a besoin d’expertises pour déterminer le lien de causalité entre le gel et les cancers ».« La juge va nous dire les droits et les obligations des victimes qui pourront désormais faire des demandes d’actes, d’expertises, d’auditions. Nous devenons acteurs du dossier », a-t-il ajouté. « Le point clé de ce dossier, ce sera les expertises. Et je souhaite avec mes clientes que ces expertises nous disent qu’il n’y a pas de lien de causalité » entre les cancers et le gel frelaté. À ce stade, plus de 2 500 plaintes ont été reçues.
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