ZENON
Vivaldi, reviens, les saisons sont devenues folles ! A commencer par le printemps. Selon le Centre de biométéorologie de Florence, il est arrivé, en Italie, il y a déjà une semaine. Je me disais bien aussi que le mimosa en basse-Ardèche fleurissait déjà... Le mimosa, comme l'amandier, le romarin, la dent-de-lion, sont des preuves de l'arrivée du printemps, après l'été le plus chaud et l'année 2000, la moins froide depuis cent vingt ans. On peut prendre avec des sourires les indications des scientifiques sur l'indubitable réchauffement de la planète, mais cet événement capital aurait mérité la « Une » du magazine américain « Time », comme le lui faisait remarquer un lecteur, la semaine dernière...
A Rome, on a trouvé des moustiques pendant tout l'hiver. Pour que les larves soient détruites, il faut qu'il gèle à - 2 °C pendant cinq ou six nuits consécutives. On est loin du compte et l'été s'annonce piquant, sans oublier les mouches, qui viendront nous rappeler que, génomiquement parlant, elles nous valent bien. Nous ne périrons peut-être pas de la chaleurs : les insectes nous auront bouffés bien avant, voletant autour de la Méditerranée, qui a vu sa température augmenter de plus de trois degrés en dix ans.
Les participants à l'Organisation météorologique mondiale disent déjà que nos régions tempérées prennent gaillardement le chemin vers un climat tropical. Cet hiver fut court, doux et pluvieux. Le printemps paraîtra sans fin, l'été torride culminera au mois d'août, et nous devrions connaître les mêmes pluies incessantes durant un prochain automne très long, lui aussi.
Certes, les masses d'air glacé qui viennent de descendre de la Sibérie peuvent faire illusion, et détruire les oliviers et les vignes, mais cela n'est qu'un épiphénomène, qui ne limitera en rien le réchauffement global des mers et le fait que les mites pourront de plus en plus longtemps faire des trous dans nos dernières petites laines. Un ou deux hivers exceptionnellement rigoureux nous feront oublier la tendance générale : Noël aux moucherons, Pâques aux taons !
Les skieurs doivent monter de plus en plus haut, suivant en cela le recul des glaciers, et le bain rituel de Noël ou du Jour de l'an à Nice sera bientôt une habitude. Il nous faudra aller en Islande ou au Canada pour retrouver des hivers antiques, avant de revenir derrière nos moustiquaires d'hiver. L'homme a commencé nu, il finira en chemise !
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