Des chercheurs américains ont montré l'existence de cellules souches ovariennes capables de produire des ovules (ou ovocytes) chez la femme adulte, ébralant ainsi un dogme scientifique. Depuis plus d'un demi-siècle, on considère que les femmes naissent avec une réserve fixe d'ovules. Cette réserve s'amenuisant avec l'âge et se retrouvant ainsi définitivement épuisée à la ménopause. Dans l’étude publiée dimanche par la revue scientifique britannique Nature Medicine, l'équipe de Jonathan Tilly estime avoir trouver la preuve "que des cellules souches productrices d'ovocytes existent bien dans les ovaires des femmes durant leur vie reproductrice."
Son équipe a isolé des cellules souches germinales dans des ovaires humains. Une fois isolées, les chercheurs les ont "marquées" avec une protéine fluorescente verte, puis injectées dans du tissu ovarien humain biopsié, qui a ensuite été greffé sous la peau d'une souris. La greffe a produit en deux semaines un bourgeonnement d'ovocytes, dont certains marqués par la fluorescence verte, prouvant qu'ils étaient dérivés des cellules souches injectées dans le tissu ovarien. D'autres ne portaient pas cette marque, ce qui suggèrent qu'ils étaient déjà présents dans le tissu ovarien avant l'injection des cellules souches. Cette découverte "ouvre la voie au développement de technologies totalement nouvelles pour combattre l'infertilité chez les femmes et peut-être même retarder la survenue de l'insuffisance ovarienne", a estimé Jonathan Tilly.
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