Parlant samedi au micro de BFM des conditions de travail du personnel hospitalier « dans une situation extrêmement difficile », l’urgentiste parisien a dénoncé le peu de réactivité du gouvernement et le manque d’implication des libéraux dans la prise en charge des deux millions de patients contaminés : « Même dans les grandes villes, les médecins généralistes qui font soi-disant de la permanence des soins ne peuvent pas suffire à l’appel des malades. »
« Encore cette imbuvable et absurde tarte à la crème ! », a commenté le Dr Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), exaspéré des propos « insultants » de Patrick Pelloux. « Nous aussi, nous sommes submergés par la grippe », a-t-il ajouté, avant de rappeler « la confiance des Français envers leurs médecins traitants démontrée par toutes les études récentes ».
Pour le Dr Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF), « ce qu’oublie de dire M. Pelloux, c’est qu’à chaque passage aux urgences, le patient coûte plus de 250 euros à la collectivité ».
En 2005, Patrick Pelloux avait déjà incriminé la médecine de ville sur ce même sujet. La CSMF avait à l’époque convoqué le Conseil national de l’Ordre des médecins pour « non-confraternité ». Ce qui ne sera pas le cas aujourd’hui : « Un recours lancé contre un syndicaliste est toujours voué à l’échec », a argumenté le Dr Chassang, peu enclin à polémiquer sur « des propos qui n’honorent pas la médecine ».
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