Selon Standard and Poor’s la santé mine les finances des pays occidentaux

Publié le 01/02/2012

Standard and Poor's a encore frappé ! Selon l’agence de notation qui a dégradé la France le mois dernier, les frais de protection sociale sont une des principales menaces pour les pays occidentaux. Il pourrait ne plus rester aucun pays noté "AAA" parmi les 49 plus grandes économies mondiales en 2035 si les gouvernements n'agissent pas pour maîtriser la hausse des coûts de santé d'ici là, a affirmé mardi l'agence américaine d'évaluation. Selon les projections de S&P, si les gouvernements n'entreprennent pas de réformes des retraites et si la protection sociale reste la même, il n'y en aura plus aucun noté "AAA" en 2035. «Nos simulations montrent que les abaissements de note commenceraient en 2015 et concerneraient un nombre important d'Etats à note élevée», écrit l’agence de notation. S&P projette en 2030 une dette publique nette (qui exclut celle détenue par des organismes publics) de 164% du produit intérieur brut pour la France, 178% pour le Royaume-Uni, 209% pour les Etats-Unis et 314% pour le Japon. Mais l'agence estime qu'il y a des réformes possibles pour éviter une telle issue: «simplification» et informatisation du système de santé, mesures décourageant la fraude, recours accru aux financements et aux services privés plutôt que publics, ou encore «réduction de l'étendue et de la générosité de la couverture» des assurances maladie. Tout au plus Standard and Poor's concède-t-elle que c’est plus facile à dire qu’à faire: «les réformes de la santé en Europe ont tendu les relations entre les gouvernements et les électorats et testent durement la cohésion sociale,» admettent ces experts...