Décidément, dans le débat sur la santé, les candidats sont une nouvelle fois mis en scène comme les héros (involontaires) d’une campagne. Après la campagne choc des partisans de la légalisation de l’euthanasie de l’ADMD qui a fait couler beaucoup d’encre la semaine dernière, voici une campagne moins "trash", mais tout de même un peu insolente signée par Aides. La première association française de lutte contre le VIH, a décidé d'interpeller les candidats à l'élection présidentielle pour «en finir avec le sida» avec la diffusion d'affiches montrant les candidats à côté d'un préservatif. Tous les candidats ? Pas tout à fait. Aides a en effet volontairement exclu Marine Le Pen du casting, ne souhaitant s’adresser qu’aux candidats «Républicains». François Hollande, Nicolas Sarkozy François Bayrou, Eva Joly, et Jean-Luc Mélenchon, sont en revanche présentés à côté d’un préservatif et au-dessus d’un slogan qui interpelle : «voici 2 moyens d'arrêter le sida. L'un a fait ses preuves, l'autre devra les faire en 2012». Sur le même thème, avec le même slogan et les mêmes visuels, Aides a aussi imaginé des sacs en plastique contenant un préservatif et la photo d’un des candidats.
«Pour mettre fin à l'épidémie, tout est question de volonté politique. C'est pour faire passer ce message qu'Aides a développé une campagne d'interpellation des candidats et des citoyens», explique l’association dans un communiqué. La campagne sera diffusée dans la presse et par affichage pour relancer la mobilisation autour du Sida pendant la campagne, alors que 150.000 personnes vivent avec le VIH en France et plus de 6.000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année. «Dans nos actions de terrain, nous sommes chaque jour alertés sur le recul des droits sociaux et le durcissement des conditions de vie des personnes séropositives. Il est temps de changer de cap», explique Bruno Spire, président de Aides. L'association demande notamment de «privilégier la santé publique à la répression, en particulier concernant l'usage de drogues et le travail du sexe» et réclame «l'égalité effective aux soins et aux droits dans les départements français d'Amérique,» alors que la Guyane est le département le plus touché de France, avec une situation d'épidémie généralisée (plus de 1% de prévalence).
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