Des idées de programmes de DPC, la Société Française de Médecine Générale n’en manque pas ! La société savante n’a pas attendu la publication des décrets du Développement Professionnel Continu pour concevoir des méthodologies empruntant à la FMC et à l’Evaluation des Pratiques Professionnelles. Déjà « un vrai succès », se félicite le directeur du département formation de la SFMG. 500 généralistes ont participé au premier programme de DPC résidentiel en soirée, qui repose sur la méthodologie des groupes de pairs, chère à la SFMG. « 95% de nos participants ont terminé leur DPC, c’est un succès remarquable », insiste le Dr François Raineri. À quoi cela ressemble-t-il ? Il s’agit pour le médecin généraliste de participer à un programme basé sur la méthodologie du groupe de pairs autour d’une thématique qui sera développée sur trois soirées auxquelles les groupes devront participer en l’espace de huit mois. « Ils sont en moyenne sept par groupe. Au-delà de dix personnes, nous pensons que la dynamique de groupe se perd, cela devient plus difficile pour que chacun puisse s’exprimer?», raconte François Raineri.
Une phase préparatoire au cabinet
« Les gens reçoivent une bibliographie préparatoire à la thématique et ensuite ils ont trois réunions. Ils viennent après avoir analysé un cas issu de leur pratique en utilisant le matériel qui est fourni par la bibliographie », explique le directeur de formation de la SFMG. Pour chaque thématique abordée, la première séance est consacrée à la justification de la prescription médicamenteuse, la deuxième s’intéresse à la décision médicale et la troisième à l’influence du patient sur cette dernière. À la fin de la séance, un compte rendu est écrit et en fin de parcours des questionnaires sont distribués aux médecins pour ainsi récupérer les impressions et les commentaires des participants. « Nous avons vraiment reçu beaucoup de critiques élogieuses. Les confrères trouvent que l’ambiance est conviviale, que c’est une façon intéressante de bosser à côté de chez soi dans une atmosphère studieuse sur sa propre pratique?», commente le Dr François Raineri.
e-DPC, la méthode Internet
La SFMG propose parallèlement au programme « groupe de pairs », un programme « Internet ». Le programme DPC non résidentiel par Internet permet à des médecins capables d’enregistrer leurs données de prescriptions de faire ce programme à distance. C’est une méthode proche du premier programme mais qui se réalise par ADSL ! « Les médecins nous envoient leurs données, puis nous les analysons en regards des pistes d’améliorations possibles et les comparons au reste du groupe. Ensuite, nous leur envoyons leurs axes d’amélioration. C’est à eux alors de choisir ou non l’optimisation de leur ordonnance », rassure-t-il. Une méthode de travail pragmatique qui permet aux médecins de réfléchir de façon très concrète à leurs prescriptions « optimisables » grâce à la documentation reçue en amont et à la comparaison de leur pratique à celle de leurs confrères participant au programme. Migraine, insuffisance rénale, prescription antibiotique pour les infections des voies respiratoires supérieures chez l’enfant… sont autant de sujets qui seront proposés en 2012. « Il est nécessaire que l’OGC permette un recrutement important sur des thématiques ciblées si on veut obtenir des changements perceptibles au niveau de la médecine générale », conclut le Dr François Raineri.
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