A SAVOIR
• Arginine vasopressine
Le syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH) est dû à une sécrétion excessive d'arginine vasopressine (AVP) qui peut être d'origine hypothalamique (infection, certains médicaments), extrahypothalamique [tumeurs malignes : cancer du poumon à petites cellules (15 %), cancer du pancréas, cancers ORL (3 %), infections : tuberculose, pneumonie, thymomes, etc.] ou encore idiopathique, surtout chez le sujet âgé (18 %).
• Hyponatrémie de dilution
Sur le plan physiologique, l'hyperstimulation des récepteurs V2 rénaux par l'AVP entraîne alors une hyponatrémie de dilution (définie par une natrémie inférieure à 135 mmol/l et une osmolarité plasmatique inférieure à 280 mosm/kg), responsable de la symptomatologie clinique dont la sévérité est fonction de la profondeur de l'hyponatrémie et de la rapidité de son installation.
• Sémiologie variée
La sémiologie est variée et peut comporter de façon isolée ou associée une asthénie, une anorexie, des nausées, des vomissements, une diarrhée, des céphalées ou encore une rhabdomyolyse, une désorientation, une confusion, une somnolence, un délire aigu, des déficits neurologiques, un coma, voire un arrêt cardio-respiratoire, et la liste n'est pas exhaustive.
• Traitement
Le traitement repose, lorsque cela est possible, sur celui de l'étiologie (chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie des tumeurs, arrêt des médicaments responsables, traitement de l'infection, etc.), sur la restriction hydrique, souvent difficile à accepter (entre 500 et 1 000 CC/24 h) et, enfin, sur les médicaments tels que l'injection de chlorure de sodium hypertonique (3 %), associé à du furosémide, ou encore la déméclocycline (inhibiteur antagoniste des récepteurs V2) qui semble être un traitement « idéal » selon les études cliniques en cours. L'objectif : atteindre une natrémie comprise entre 135 et 145 mmol/l le plus rapidement possible, afin d'éviter le risque de lyse pontine et extrapontine.
<*L>4es Rencontres franco-américaines en endocrinologie, organisées au CHU de Bobigny par les Prs Alain Krivitsky, Loïc Guillevin, les Drs Régis Cohen, Hassan M. Heshmati et Gérard Reach. Communication de H. M. Heshmati, endocrinologue et directeur en médecine interne chez Sanofi-Synthelabo Research à Philadelphie.
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