L 'UTILISATION des téléphones cellulaires, en constante progression, induit une prolifération des antennes relais. Plus de 30 millions d'utilisateurs et 30 000 stations de base, réparties sur tout le territoire français, provoquent, selon les promoteurs de la campagne médiatique, un brouillard électromagnétique dont les conséquences sanitaires sont encore inconnues. « Certaines études scientifiques laissent entrevoir un risque potentiel issu de l'usage des mobiles, indiquent-ils. Or, l'implantation d'antennes relais s'établit en dehors de toute réglementation. Les opérateurs de téléphonie mobile ont donc toute latitude pour choisir des sites à proximité d'habitations, d'écoles, de crèches ou d'hôpitaux. »
Un document pédagogique et des cartes postales vont être diffusés à plus de 80 000 exemplaires, à destination, notamment, des principaux opérateurs de téléphonie mobile, du ministère de l'Equipement et du Logement, ainsi que du ministère délégué à la Santé. Plusieurs revendications y sont recensées et, tout d'abord, celle d'établir une cartographie des implantations d'antennes relais.
Ensuite, les promoteurs de la campagne demandent que les pouvoirs publics fassent en sorte que les implantations de téléphonie mobile soient soumises à la réglementation sur les installations classées pour la protection de l'environnement, en délimitant des zones d'exclusion à proximité des zones d'habitations et des écoles, des crèches, maisons de retraite et hôpitaux. Ils souhaitent également que soit instaurée, dès à présent, une demande de permis de construire pour toute nouvelle implantation d'antennes relais afin de réduire la puissance et le nombre de ces antennes. Parmi les autres revendications, on retrouve celle de lancer une étude in situ de grande ampleur sur les conséquences sanitaires de l'exposition à des ondes électromagnétiques issues des antennes relais et de l'utilisation des téléphones portables afin de compléter celle menée dans le cadre de l'OMS.
Rappelons que le ministère de la Santé prépare lui-même un document d'information dans lequel il reprendra les conseils préconisés par un groupe d'experts réunis par la direction générale de la Santé pour faire le point sur les données scientifiques disponibles en matière de risques pour la santé, liés à l'utilisation des téléphones portables (« le Quotidien » du 9 février). En outre, les pouvoirs publics veulent introduire, par un décret en cours d'élaboration, les valeurs limites d'exposition du public aux radiofréquences émises par les stations relais et les téléphones mobiles.
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