Cher jeune confrère,
Votre appel au secours est pour moi un vrai baume. Il conforte totalement la pensée d’un vieux médecin approchant bientôt les 90 ans. Ainsi, certains se permettent de vouloir penser pour les « autres » et résoudre à leur place le problème de « leur » propre mort en inventant ce qu’ils ont le culot d’appeler un soin (!) dissimulé dans une appellation que je qualifie de sournoise…
Un soin qui tue ? J’aimerais qu’on m’explique par quelle torture sémantique, on en arrive là ! Surtout quand on connaît maintenant toutes les dérives constatées ailleurs et qu’on évacue prestement…
Or, comme vous le rappelez si bien, il y a toujours une souffrance ou un conflit derrière toute demande de mort et le médecin se doit de venir en aide avec tout son savoir et… son humanité.
C’est bien là le mot qui manque totalement à l’expression de ce matérialisme athée, sans transcendance, médiatisant l’excès, informatisant, mathématisant, globalisant et en passe de se prendre bientôt pour Dieu. La solution pour lui devient simple, rapide, et ne pose aucun problème comme s’il s’agissait de se débarrasser d’ordures ménagères…
Non, il s’agit de l’Homme et j‘ai comme vous l’impression que l’Humanité est comme balayée sous le tapis.
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