► Les douleurs de règles sont un symptôme très fréquent et qu'il n'est désormais plus possible de banaliser. Les dysménorrhées peuvent être primaires ou secondaires. Les dysménorrhées primaires sont principalement essentielles (ou fonctionnelles), affectent 40 à 90% des adolescentes (3) et apparaissent au cours de la première année des ménarches ou quelques années plus tard. Il existe une grande variabilité de présentation clinique: crampes, douleurs pelviennes à irradiation lombaire, sacrée, périnéale ou rarement vaginale. Elles peuvent être associées à une asthénie, une irritabilité, des lipothymies, des migraines, des nausées ou autres troubles intestinaux. Les facteurs de risque sont un âge précoce des premières règles, des règles longues et abondantes et un tabagisme actif (3). L’interrogatoire doit être attentif mais l’examen clinique n’apporte aucune explication sauf si l’on suspecte une malformation utéro-vaginale notamment un hématocolpos sur hémivagin borgne ou une endométriose de l’adolescente (voir infra). Il était classique d'insister sur les réserves des jeunes filles devant l'examen gynécologique. à l'inverse, certaines aujourd'hui sont rassurées par cet examen. Il convient de connaitre leur choix et de les rassurer sur le caractère banal et bénin de ces douleurs menstruelles et en même temps sur la nécessité dans certains cas de divers essais médicamenteux pour trouver la solution thérapeutique adéquate.
► Les dysménorrhées secondaires touchent généralement les femmes de plus de 20 ans et sont majoritairement organiques (4). Leur étiologie la plus fréquente est l’endométriose externe et interne. Les douleurs sont d’apparition plus tardive dans la vie génitale de la femme, s’installent typiquement mais inconstamment en fin de règles et durent plusieurs jours.
► L’interrogatoire doit être précis et complet et rechercher les symptômes associés (dysurie, dyschésie, dyspareunie). L’examen gynécologique, réalisé préférentiellement durant la période douloureuse est indispensable. C'est essentiellement la région rétrocervicale qu'il faut explorer et l'on doit rechercher la fixation de l'utérus ou des ovaires et l'intensité de la douleur. L'examen clinique est associé en première intention à une échographie pelvienne endovaginale (avec analyse Doppler) et à des examens biologiques CA 125 et ceux témoins d'une inflammation.
En y pensant toujours on la trouvait souvent. J. Varangot
► Feraient évoquer l'endométriose la prise de nombreux antalgiques, la fréquence des arrêts de travail ou de l'évitement scolaire et les symptômes associés. Le bilan pourra être complété d’une IRM pelvienne ou d’une cœlioscopie dans certains cas après discussion avec la patiente.
Les autres étiologies pouvant être évoquées sont les infections génitales aigues ou chroniques, les sténoses cervicales, la rétroversion fixée et les fibromes [4].
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