« Mlle T., 40 ans, a longtemps souffert d'anorexie. Son médecin traitant lui prescrit une ostéodensitométrie et lui donne quelques conseils en prévention d'une ostéoporose...»
Informer pour prévenir
L'ostéoporose et sa prévention sont bien sûr au cœur des préoccupations de la plupart des femmes au moment de la ménopause. Mais des questions se posent parfois avant : à l'occasion d'une corticothérapie, des séquelles d'une anorexie prolongée ou d'un traitement antiépileptique au long court. Ce sont parfois des parents qui posent la question pour leurs enfants afin de leur assurer un capital osseux optimum après l'adolescence. C'est pourquoi il faut adapter l'information délivrée à la demande des patientes. Selon les cas, on évoquera la notion de pic de masse osseuse maximum autour de 20 ans, la nécessité d'apport calcique, vitaminique D et d'exposition au soleil suffisants, l'intérêt d'avoir une activité sportive régulière... Cette information doit aborder aussi les risques ostéoporotiques liés à la consommation excessive d'alcool, au tabagisme, aux régimes itératifs...
Des représentations variées
« Pouvez-vous me prescrire un examen pour savoir si j'ai de l'ostéoporose ? Faut-il que je prenne des médicaments pour éviter l'ostéoporose ? » Telles sont les questions qui sont parfois posées spontanément au cabinet. Ces interrogations témoignent d'une inquiétude diffuse autour de ce problème de santé. Aussi est-il utile d’écouter la manière dont la patiente se représente la maladie ostéoporotique, d’autant plus que cela est très variable selon les personnes. Certaines la considèrent comme une maladie qui se prévient et se soigne, c’est d’ailleurs ainsi que la présentent les médias. D’autres la voient comme une pathologie où l’on se tasse avec l’âge, comme cela est arrivé à une connaissance qui s’est littéralement pliée en deux avec le grand âge. D’autres encore, l’envisagent comme un grand risque de fracture, en se remémorant un parent qui s’est dramatiquement cassé le col du fémur … Ces représentations détermineront la manière dont le médecin peut assurer la prévention et la prise en charge de l’ostéoporose à travers ses explications, ses conseils et ses prescriptions.
Un traitement dans la durée
Le traitement n’est prescrit qu’après avoir corrigé une éventuelle carence en calcium et/ou vitamine D, par ajustement des apports alimentaires et/ou supplémentation médicamenteuse. On abordera aussi la question d’un sevrage tabagique chez les patients fumeurs. Une fois le diagnostic d'ostéoporose confirmé (par DMO et/ou fracture), plusieurs traitements sont disponibles : biphosphonates, raloxifène, ranélate de strontium. En l’absence de fracture et en cas d’intolérance aux autres médicaments ou de troubles climatériques, le THS peut être envisagé. En cas d’ostéoporose sévère avec au moins deux fractures vertébrales, la parathormone (PTH) est indiquée avec une durée de traitement de 18 mois maximum. Outre la PTH, la durée du traitement est le plus souvent de plusieurs années pour une efficacité préventive antifracturaire, une contrainte que le médecin doit expliciter à sa patiente (ou parfois son patient) pour l’encourager à adhérer au traitement dans la durée.
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