Cinq mois après le décès de Carène Mezino, l’infirmière du CHU de Reims tuée par un patient de 59 ans souffrant de troubles psychiatriques, ses proches s'inquiètent de la possible irresponsabilité pénale du suspect, rapporte France 3 Champagne-Ardenne. Deux expertises psychiatriques viennent de conclure à une « abolition du discernement » au moment des faits.
Pour rappel, le tueur présumé avait déjà agressé au couteau quatre personnes au sein de l'établissement d'aide par le travail (Esat), dans la Marne, en juin 2017. Mais les expertises menées dans cette première affaire n’ont pas été jointes au dossier, déplore l’avocat de la famille de la victime, Maître Seban.
Incompréhension
Le juriste se demande sur la base de quoi « ces nouveaux experts – qui n'ont pas eu connaissance de l'analyse de leurs prédécesseurs – peuvent conclure aussi fermement à cela (abolition du discernement, NDLR). J'ai l'impression que la justice saucissonne, qu'elle ne met pas en parallèle les deux affaires, qu'elle ne rassemble pas les éléments médicaux », explique-t-il à France 3 Champagne-Ardenne.
Si jamais il n’y a pas de procès, cela serait « incompréhensible », alerte Luc Thibaut, le frère de la victime. Une contre-expertise sera demandée par les avocats de la famille.
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