Deux plaintes ont été déposées à l'encontre du directeur du centre hospitalier de Sélestat-Obernai (Bas-Rhin) pour dénoncer des faits de harcèlement moral au travail, a appris l'AFP mercredi auprès de l'avocat des deux agents hospitaliers, Cédric Demagny. Celui-ci dénonce un « management par la menace et la terreur », qui consiste pour le directeur de l'hôpital à « pourrir la vie des agents qu'il a pris en grippe pour les pousser à la démission sans avoir à passer par des procédures disciplinaires ».
Catherine Sorita-Minard, procureure de la République de Colmar, a confirmé à l'AFP qu'une « enquête est actuellement en cours au commissariat de Sélestat », mais dit ne pas souhaiter « communiquer davantage à ce stade ». Les plaintes ont été déposées le 1er octobre 2022 et le 6 février 2023 par deux agents de la fonction publique travaillant au sein du Groupement hospitalier de Sélestat-Obernai (GHSO).
Le premier, ingénieur en chef, exerce ses fonctions depuis 1998 et dénonce « un changement de comportement brutal » de la part du directeur, un an et demi après sa prise de fonction le 1er juin 2019. L'agent s'est alors retrouvé « victime d'un véritable harcèlement » : excès de pouvoir, reproches et vexations au quotidien, mépris et isolement. Quelques mois plus tard, c'est un autre agent, appartenant au service de restauration, qui a dénoncé des faits similaires.
« Il règne au sein de l'hôpital un climat de peur », atteste Marie-Caroline Braud, représentante de la CFTC au sein de l'hôpital, antenne créée en 2022, assurant que « d'autres agents hésitent à porter plainte pour des faits similaires ». Contactée, la direction de l'hôpital a fait savoir par l'intermédiaire de son service communication que le directeur ne souhaitait pas s'exprimer.
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