Le secrétaire général du syndicat UTS-UGTG a été condamné mardi à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre pour des menaces de mort à l'encontre du directeur du CHU de Pointe-à-Pitre, lors de la pandémie de Covid-19. Gaby Clavier a également été condamné à 1 000 euros d'amende, plus 500 euros pour le refus de prélèvement salivaire et 2 000 euros de dommages et intérêts à verser à Gérard Cotellon, ancien directeur du CHU, aujourd'hui directeur général de l'ARS de La Réunion.
Le 6 mai, lors du dernier jour d'un procès-fleuve, Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre, avait requis six mois de prison avec sursis, « justifiés par la gravité des menaces », qui auraient été prononcées en juillet 2021 lors d'un rassemblement dans le hall du CHU de Pointe-à-Pitre, « mais aussi par l'absence totale de remise en question de Gaby Clavier », avait-il déclaré lors de son réquisitoire. Le procureur avait réclamé « l'interdiction de paraître durant cinq ans dans l'enceinte du CHU », demande non retenue dans la décision.
Avalanche de soutiens
Le 4 janvier 2022, Gérard Cotellon, alors directeur du CHU, avait subi des violences lorsqu'il avait dû être exfiltré de son bureau par la police. Avec son directeur adjoint, ils ont été frappés et aspergés d'urine, avait souligné le procureur, parlant d'une « fatwa » contre Gérard Cotellon, lancée par le syndicaliste, alors que le débat autour de la vaccination obligatoire des soignants divisait l'archipel guadeloupéen.
Le directeur du CHU avait, à l'époque, reçu une avalanche de soutien de la communauté hospitalière ultramarine et métropolitaine. « Pour toute la communauté médicale, c'est la consternation et l’indignation » s'était ému le Dr Marc Valette, chef du service de réanimation du CHU de la Guadeloupe, auprès du « Quotidien ».
Depuis le début de la crise sanitaire, et notamment après l'application de la loi du 5 août sur l'obligation vaccinale, des tensions très fortes ont animé le CHU de Guadeloupe, théâtre d'affrontements réguliers entre protestataires et forces de l'ordre.
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