La loi Rist qui plafonne la rémunération des médecins intérimaires n'en finit pas de faire des vagues. Alors que le service des urgences du centre hospitalier de Fontenay-le-Comte (Vendée) avait déjà dû fermer ses portes une dizaine de fois depuis avril, plus de la moitié (25 sur 40) des paramédicaux du service – infirmières, aides soignantes – se sont mis en arrêt maladie ce week-end.
La situation de l'établissement situé dans un désert médical est très compliquée. Cet été, un nouveau dispositif avait permis à ces personnels de travailler sur des journées de 12 heures afin d'avoir davantage de jours de récupération. Mais la direction a remis en place l'ancien système de 7H30 par journée de travail. Résultat, « on se retrouve quasiment tous les jours à l'hôpital. Les rythmes sont très coupés. On a très peu de jours de repos », témoigne une infirmière interviewée par nos confrères de Ouest France.
La direction que Le Quotidien a sollicitée ce vendredi n'a pas souhaité commenter la situation. Mais elle a publié un communiqué en début de semaine, alors que le service a déjà dû fonctionner en mode dégradé, pointant la raison de la fermeture (« la défection de médecins remplaçants »). Deux paramédicaux continuent d'assurer une permanence pour accueillir les patients qui viendraient se présenter par leurs propres moyens aux urgences. Il est demandé aux patients d'appeler le 116 117 pour les soins non programmés et le 15 pour les urgences vitales.
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