« EXPLIQUER, accompagner, passer à la mise en pratique… » : le Dr Michel Combier, président de l’UNOF (branche généraliste de la CSMF), qui vient de réunir son comité directeur, ne veut pas perdre de temps dans la mise en musique de la nouvelle convention, conclue en juillet dernier pour les cinq prochaines années. « Le texte a été signé [par la CSMF, MG-France et le SML, NDLR ], il comporte des innovations, dont le paiement à la performance, nous devons être prêts pour la mise en application dès le début de 2011 », résume le généraliste toulousain. L’assurance-maladie devrait organiser de son côté des réunions locales et des formations sur le terrain dans les prochaines semaines pour faire la pédagogie des différents volets conventionnels.
Côté rémunération, le nouveau « P4P » à la française (29 critères, 1 300 points) ne provoque-t-il pas des réactions de rejet auprès de la « base » ? « Non, c’est une nouvelle manière de voir les choses, assure le
Dr Combier. Ça intéresse les généralistes parce que ce système de rémunération est corrélé à la qualité, ça nous donne la main sur les pathologies chroniques et la prévention et ça ne vise pas à récompenser ceux qui font 60 actes par jour. Mais il y a des inquiétudes, le C doit rester la base et continuer à évoluer. »
Selon le Dr Combier, des craintes s’expriment également quant à l’organisation de la permanence des soins, avec l’élaboration des premiers SROS ambulatoires (schémas régionaux d’organisation des soins), pilotés par les agences régionales de santé, et la mise en place de nouvelles règles du jeu. « Les médecins redoutent des disparités entre départements et le développement de mercenaires de la PDS », explique-t-il.
À l’occasion de ce comité directeur, les généralistes confédérés ont enfin réaffirmé leur hostilité à toute forme de coercition concernant la démographie médicale. « Les mesures autoritaires avancées par la Cour des comptes, comme la modulation des charges sociales en fonction du lieu d’exercice, c’est non ! »
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