Branle-bas de combat dans les services d’urgence de plusieurs régions de France, à l’approche du week-end de Pâques, où une forte activité est redoutée.
En raison « d’une épidémie de grippe tardive et d’un niveau élevé de consultations pour Covid-19 », l’ARS Hauts-de-France recommande ce jeudi d’appeler le 15, avant de se rendre spontanément aux urgences. Ce réflexe, rappelle-t-on, permettra aux patients de bénéficier d’une première réponse médicale « immédiate », mais aussi d'une orientation pertinente (conseils médicaux, médecin de garde, urgences, envoi d'une équipe médicale).
Lorsque le déplacement aux urgences est jugé nécessaire, l’ARS conseille de privilégier les hôpitaux « de proximité ». Elle précise qu’un déplacement en dehors du territoire, en particulier aux CHU d’Amiens et Lille, « ne permet pas une prise en charge plus rapide et risque d’engorger d’autant plus ces établissements ». Et en journée, « sauf en cas d'urgence, contactez un médecin généraliste lorsque c’est possible », souligne l'ARS, soucieuse de « préserver » l'accès à la porte des hôpitaux.
Inquiétude en Nouvelle-Aquitaine
La situation est similaire dans d’autres régions, où des établissements ont alerté sur le risque de saturation de l'hôpital. En Nouvelle-Aquitaine, le CHU de Bordeaux a prévenu le 8 avril que ses urgences adultes et enfants font face à « un afflux important de patients ». Conseil est donné aux patients de prendre l'avis du médecin traitant et de contacter le 15.
[INFO #URGENCES] Les urgences adultes et enfants du @CHUBordeaux en cette période font face à un afflux important de patients
— CHU de Bordeaux (@CHUBordeaux) April 8, 2022
➡️prenez l'avis de votre médecin traitant
➡️contactez le 15 (SAMU)?
Ayez les bons réflexes avec les #gestesbarrières masque,distance, lavage des mains pic.twitter.com/NfbXxF6dyC
Le groupe hospitalier Littoral Atlantique, qui regroupe les hôpitaux de La Rochelle et Rochefort, s’inquiète lui aussi, à l’approche du week-end pascal. « L’hôpital public est en grande difficulté en raison de la crise sanitaire qui n’est pas terminée et impacte fortement ses organisations : absentéisme important du personnel médical et paramédical, difficultés de recrutement, fermeture de lits par manque de soignants, pression de l’épidémie toujours forte sur les hôpitaux », soulignent les Drs Serge Beneteaud et Dominique Tourret, chefs des urgences de La Rochelle et de Rochefort.
En Vendée, le plan blanc a été activé dans les hôpitaux du département depuis vendredi dernier, car les services débordés « peinent à accueillir des patients toujours plus nombreux ». Craignant là encore un week-end de Pâques difficile, la direction du CH de La Roche-sur-Yon a appelé la population à privilégier, sauf gravité, l’appel à un médecin traitant ou au 116 117, afin de ne pas saturer les services des urgences. Même précaution en Bretagne, où le centre hospitalier du Centre-Bretagne (Pontivy) a redéclenché son plan blanc, le 12 avril.
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