AVEC L’OUVERTURE du Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) de Haute-Garonne, le CHU de Toulouse comble un immense retard. Le département était en effet l’un des derniers de France à n’être pas encore doté d’un tel outil. Ces structures sont cofinancées à hauteur de 80 % par l’assurance-maladie du département et de 20 % par le conseil général et dotées d’un budget de fonctionnement de 1 million d’euros par an.
Le centre, qui accueille les enfants de 0 à 6 ans en proie à des difficultés moteurs, relationnelles, ou à des retards mentaux (mais pas de déficits sensoriels), leur propose une prise en charge globale grâce à une équipe de 11 professionnels rattachés au CHU (pédiatre, pédopsychiatres, puéricultrice, kinésithérapeute, orthophoniste, psychomotriciennes, psychologues, éducatrices spécialisées et assistante sociale). Le CAMSP a à la fois une vocation de prévention, de dépistage et d’accompagnement des enfants au travers de séances de soins, après avoir établi un bilan complet et proposé un axe de travail aux parents. L’objectif à terme est bien de favoriser l’insertion du jeune enfant dans son milieu familial et social, et de soutenir un développement harmonieux de ses capacités en étroite collaboration avec sa famille.
D’ailleurs, dans cet esprit, l’équipe du CAMSP propose aussi un accompagnement aux parents. « Il ne s’agit pas de psychothérapie familiale, mais tout simplement de les accompagner vers l’acceptation des difficultés de leur enfant grâce à un espace de parole », explique le Dr Marie-Pierre Lafforgue, neuropédiatre et responsable médicale du centre. Depuis son ouverture à l’automne dernier, le centre a déjà pris en charge plus de 80 enfants et prévoit d’en accompagner 350 par an. D’ici quelques mois, deux antennes-relais devraient être ouvertes, à Revel et Saint-Gaudens.
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