À PARTIR d’aujourd’hui 1er mars, les hôpitaux et les cliniques (dont l’ONDAM – objectif national des dépenses d’assurance-maladie – a été publié vendredi dernier au « Journal officiel ») passent au tarifs de 2010. L’opération, en pratique, sera parfaitement imperceptible, le gouvernement ayant décidé que lesdits tarifs, attachés à 2 300 GHS (groupes homogènes de séjour) seraient, par rapport à ceux de 2009, en augmentation de... 0 %. L’année tarifaire sera donc blanche, après trois exercices de très faibles hausses.
Pour les hôpitaux et cliniques en situation budgétaire instable, ce n’est pas une très bonne nouvelle. Dès la semaine dernière, dans nos colonnes (« le Quotidien » du 23 février), le secrétaire général de la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée), Philippe Burnel, détaillait les effets d’une politique tarifaire « insuffisante » conjuguée à une croissance ralentie de l’activité et à des « efforts de gestion et d’optimisation » selon lui déjà largement entrepris dans les cliniques privées : le statu quo, à terme, est « intenable », concluait-il.Du côté de l’hôpital public, il faut aussi composer avec l’exigence posée par Nicolas Sarkozy du zéro déficit à l’horizon 2012. La donne tarifaire ne laisse pas beaucoup d’autre choix que de chercher de nouveaux gains de productivité (voir ci-dessous le point de vue de Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France – FHF).
S’ils sont en progression logés à la même enseigne cette année, les tarifs des hôpitaux et des cliniques restent, pour l’essentiel, différents en volume : leur convergence n’est programmée que pour 2018. Toutefois, 35 tarifs sont harmonisés cette année entre le public et le privé.
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