C’est en Rhône-Alpes que Jean-Loup Durousset, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), a lancé sa seconde offensive en faveur d’une convergence tarifaire immédiate entre cliniques et hôpitaux.
« SI ÉRIC WOERTH est d’accord, cela peut passer dans le PLFSS [projet de loi de financement de la Sécurité sociale] 2010 ! ». À Lyon, Jean-Loup Durousset, qui lançait une nouvelle mobilisation de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) pour la mise en place d’un tarif unique dans les établissements privés comme publics, a également indiqué qu’il devait rencontrer le ministre du Budget pour évoquer précisément ce sujet – la rencontre était programmée hier soir.
Dans le contexte particulier d’une convergence tarifaire totale des hôpitaux et des cliniques privées officiellement repoussée de 2012 à 2018 (la décision a été prise en mai dernier par la ministre de la Santé), la première campagne de la FHP, lancée en juin et qui avait suscité une vive réplique de la Fédération hospitalière de France (FHF), semblerait avoir fait mouche, même en haut lieu. « L’opération a marqué les ministres », affirme Jean-Loup Durousset qui précise que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a « demandé une étude sur ce que la FHP avait engagé ».
Il y a cinq ans, se souvient-il encore, « on nous disait que ces questions ne nous regardaient pas ». Aujourd’hui, la FHP se félicite que, dans ses pistes d’économies pour 2010, la CNAM (Caisse nationale d’assurance-maladie) préconise également « certains ajustements tarifaires pour des prestations effectivement comparables » entre public et privé. Une position qui semblerait, a priori, proche de celle de la FHP lorsqu’elle avance une première liste de 50 prestations.
Un tarif unique sur cette sélection pourrait permettre « une économie de 1,4 milliard d’euros », avance la fédération. Pourquoi 50 ? « Parce que nous ne voulions pas effrayer nos collègues du public en proposant d’emblée 2 000 prestations », lance, un tantinet provocateur, le président de la FHP qui ajoute néanmoins avoir conscience que ce processus doit se mettre en place de manière graduelle, « pour ne pas pénaliser excessivement l’hôpital public »…
Tous ces calculs d’apothicaires ont évidemment soulevé l’indignation de la FHF qui, au début de l’été, rappelait notamment que les tarifs publics intégraient les honoraires des médecins, « contrairement aux cliniques privées dont les praticiens demandent souvent des dépassements ».
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