DEPUIS sa création en 2008, l’agence nationale d’appui à la performance (ANAP) a accompagné 28 hôpitaux (public, privé non lucratif) dans leur quête d’amélioration de leur fonctionnement, soit 10 % de l’offre hospitalière en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO). « Grâce à leurs efforts, tous les établissements ont amélioré leurs résultats opérationnels et financiers, indique Christian Anastasy, directeur général. Certainsont optimisé l’organisation de leurs blocs, d’autres ont amélioré le temps d’accès aux lits dans les services d’urgence ou diminué le taux d’absentéisme ». Des mesures qui ont permis aux 20 établissements suffisamment engagés dans la démarche un gain global de 221 millions d’euros (économies sur les dépenses, amélioration des recettes), précise l’ANAP.
Pour 2013-2014, les CHU de Montpellier, Strasbourg, l’hôpital Avicenne (Seine-Saint-Denis) et les communautés hospitalières de territoire (CHT) Jura Sud et du Léman-Mont Blanc sont les premiers engagés dans de nouveaux « contrats de performance ».
Dans sa nouvelle feuille de route, l’ANAP, agence financée à 92 % par l’assurance-maladie, compte aussi mettre l’accent sur la psychiatrie. Dans ce domaine, l’agence entend travailler sur l’hospitalisation de longue durée, la prise en charge du patient à domicile, l’architecture des centres hospitaliers spécialisés (ex-hôpitaux psychiatriques) et l’immobilier. « On s’est rendu compte que le prix du mètre carré en psychiatrie est supérieur à celui des établissements MCO, mais on ne sait pas pourquoi, avoue Christian Anastasy. C’est une piste de réflexion à creuser ».
Enfin, l’ANAP compte s’investir dans l’amélioration du parcours de soins des personnes âgées (dans trois territoires à définir). Selon l’agence, une admission aux urgences sur deux concerne une personne de plus de 75 ans souffrant de polypathologies. Le parcours de soins des personnes handicapées est le dernier axe à l’étude.
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore