La pénurie de soignants « atteint un niveau critique » dans les maternités, faisant courir un risque de « fermetures estivales inopinées », a affirmé mardi le principal syndicat de gynécologues.
« L'accident est imminent » : à un mois des vacances, le Syndicat des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof) s'alarme dans un communiqué du manque de médecins - y compris pédiatres et anesthésistes - ainsi que de sages-femmes, qui « atteint un niveau critique qui met en danger les femmes ».
« La périnatalité est en grande souffrance », avec des soignants qui « se découragent » et « désertent les salles de naissances », ajoute le syndicat, estimant que « l'hémorragie n'est pas près de se tarir » car « les signaux envoyés » par les pouvoirs publics « ne sont pas encourageants ».
Un été « tendu, voire très tendu »
Pour preuve, le Syngof cite l'agence régionale santé de Bretagne (ARS), qui a sommé ses hôpitaux et cliniques de lui « transmettre régulièrement » avant l'été « les fermetures de lits envisagées (et) le plan de continuité d'activité (avec) une attention accrue sur les services d'urgences et de maternité ».
Décriant cette « gouvernance administrative », le syndicat juge que « seule une juste reconnaissance (...) de tous les soignants permettra de résoudre » le problème et « d'éviter les fermetures estivales inopinées de maternités », ou « pire, les fermetures définitives après accidents graves ». « Le Ségur n’a aucunement réglé le problème d’attractivité », estime le Syngof qui souligne « l’absolue nécessité d’écoute des soignants ».
Le sujet touche d'autres régions, comme l'Île-de-France, où l'ARS anticipe un été « tendu, voire très tendu », en particulier dans les maternités où « il y a un peu plus de difficultés en général », selon sa directrice Amélie Verdier, qui a « enclenché des actions avec des sages-femmes libérales pour voir comment elles peuvent venir de manière renforcée dans les établissements ».
L’hospitalisation à domicile poursuit sa croissance, la Fnehad mise sur la jeune génération médicale
Au congrès SantExpo 2025, la FHF dévoile son plan pluriannuel, Catherine Vautrin laisse le secteur sur sa faim
Arnaud Robinet (FHF) : « L’hôpital public doit devenir un hôpital 3.0 »
Dr Yann-Maël Le Douarin (DGOS) : « Analysons les solutions d’intelligence artificielle sereinement et ensemble »