La troisième circulaire tarifaire 2020 pour les établissements de santé est certes marquée par la crise sanitaire mais n'oublie pas la psychiatrie qui bénéficie d'une enveloppe directe. Le texte, révélé par le site « Hospimedia », octroie 949 millions d'euros aux établissements de santé dont plus d'un tiers est fléché vers la prise en charge du Covid-19.
Sur cette somme, environ 274 millions d'euros sont mis en œuvre « au titre des mesures exceptionnelles de soutien aux établissements de santé face à la crise sanitaire », indique le document. Une enveloppe principalement répartie sur le remboursement des tests PCR (137,2 millions) et antigéniques (27,5 millions) et les pertes de recettes « au titre de la participation des assurés sociaux » en soins de suite et réadaptation (SSR) et psychiatrie (93 millions). Le reste (17 millions) vient couvrir la prime Covid pour les personnels des hôpitaux guyanais, le financement des équipes sanitaires mobiles et certains projets de recherche liés à l'épidémie.
Certaines mesures issues du Ségur de la santé sont concrétisées. C'est le cas de la revalorisation des émoluments de stage pour les internes. Des crédits à hauteur de 37 millions d'euros y sont alloués. C'est le cas aussi des revalorisations pour les personnels des établissements de santé privés lucratifs et non lucratifs qui bénéficient d'une enveloppe de 45 millions d'euros.
60 millions pour la psychiatrie
La circulaire fait un focus sur la psychiatrie et vient traduire certaines mesures de la feuille de route dévoilée en 2018 par la ministre de l'époque Agnès Buzyn. Une enveloppe de 64,4 millions d'euros y est consacrée pour les établissements en difficulté financière. L'Avenue de Ségur vante un « engagement financier conséquent ».
Le tiers de cette somme est dédié au soutien de 48 projets en pédopsychiatrie. Le ministère cite la création de lits d'hospitalisation temps plein pour mineurs dans le Territoire de Belfort et dans la Manche, l'amélioration de l'offre ambulatoire en Haute-Savoie et en Loire-Atlantique ou encore la mise en place d'équipes mobiles en particulier pour les enfants protégés dans les Bouches-du-Rhône et en Essonne. C'est la deuxième vague d'un appel à projet entrepris en 2019.
En outre, le fonds d'innovation organisationnelle en psychiatrie, également créé en 2019, va bénéficier de 20 millions d'euros, soit le double de sa dotation initiale. Le ministère permet ainsi le financement de 76 projets notamment pour améliorer le parcours de soins entre la ville et l'hôpital, encourager la télémédecine et développer la prévention. Les 20 millions d'euros restant iront vers la création de 160 postes de psychologues dans les centres médico-psychologiques (CMP) et le développement des équipes mobiles de psychiatrie précarité (EMPP).
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