Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé lundi 29 juin aux syndicats une enveloppe de 300 millions d'euros pour revaloriser les salaires des praticiens hospitaliers. Les syndicats présents jugent cette somme très largement insuffisante.
Cette enveloppe, annoncée dans le cadre du Ségur de la santé lancé fin mai, est de fait très nettement en deçà des 7 milliards revendiqués par les syndicats.
Elle devrait être fléchée vers « l'indemnité d'engagement de service public exclusif, les gardes et la création d'un ou deux échelons », confie Jacques Trévidic, président d'Action praticiens hôpital (APH), joint ce lundi soir par « Le Quotidien ». « Ce n'est pas le dixième de ce qu'on demandait », s'est désolé le syndicaliste à la sortie de la réunion. « Cela ne permettra pas de redonner envie aux jeunes médecins d'exercer à l'hôpital public », a-t-il ajouté. Selon ses calculs, cette somme représente seulement 3 % de la masse salariale des quelque 100 000 médecins, pharmaciens et odontologistes du secteur.
« C'est le pire protocole que j'ai connu », s'indigne aussi le Dr Rachel Bocher, présidente de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH). La psychiatre nantaise est très remontée. « Le moment est à la déception, à la colère et à la grève demain », lance-t-elle en référence à la journée nationale de mobilisation du 30 juin.
Une nouvelle réunion bilatérale entre les syndicats et Olivier Véran est prévue jeudi matin.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
Denis Thuriot (maire de Nevers) : « Je songe ouvrir une autre ligne aérienne pour les médecins libéraux »
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?