Projet médical, financement : l’AP-HP arrête ses orientations

Publié le 11/07/2014

La commission médicale d’établissement et le conseil de surveillance de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), présidé par Anne Hidalgo, ont adopté le projet médical et le plan stratégique du CHU francilien pour la période 2015-2019.

Une révolution des mentalités se profile-t-elle pour de bon ? Sur le papier en tout cas, la CME enterre l’hospitalocentrisme, et s’engage à accompagner les choix budgétaires. Plusieurs principes sont posés noir sur blanc : admettre que l’AP-HP n’est pas exclusivement un établissement d’élite, décrisper les relations avec la médecine de ville, dissuader les départs de professionnels, éviter les hospitalisations inutiles, toujours choisir la solution hospitalière la moins coûteuse...

Objectif : fin du déficit en 2016

La CME de l’AP-HP a également approuvé le plan de financement pluriannuel, que les tutelles (agence régionale de santé et gouvernement) doivent à présent valider.

Ce plan prévoit toute une série d’investissements, des grands travaux, ainsi que des cessions immobilières, la maîtrise de l’endettement, l’amélioration de la marge brute. L’effort d’efficience attendu sur six ans s’élève à 720 millions d’euros. D’après ses calculs, l’AP-HP table sur un retour à l’équilibre financier en 2016. Elle estime à 52 millions d’euros le déficit de son compte principal fin 2014 (contre 61 millions fin 2013).


Un accord sur le dialogue social à l’AP-HP
 
Signe d’une détente entre les syndicats et le siège des hôpitaux de Paris, l’AP-HP vient de signer un accord-cadre sur le dialogue social avec la CGT, SUD et la CFDT. Ce protocole est le fruit de deux ans de discussions. Il comprend des dispositions visant à « promouvoir le dialogue social ainsi qu’à conforter les droits et moyens des organisations syndicales » et offre « un cadre général qui fixe une méthode, des procédures et les conditions d’un dialogue social structuré », explique l’AP-HP dans un communiqué. Des réunions d’échanges et d’information devront se tenir régulièrement avec l’ensemble des organisations syndicales, et « les projets de réorganisation donneront lieu à un dialogue social renforcé avec les organisations syndicales (centrales et/ou locales) » et à « une étude de leur impact sur l’emploi et les conditions de travail des agents concernés ». Un droit d’alerte sociale est instauré.
D. Ch.
D. Ch.

Source : lequotidiendumedecin.fr