Deux groupes de cliniques nationaux ont changé de président en quelques semaines. Jean-Baptiste Mortier remplace le Dr Christian Le Dorze chez Vitalia. Guy Latourrette succède à Frédéric Dubois chez Médi-Partenaires. Dans les deux cas, le cofondateur laisse la place à un financier.
Le signe d’une reprise en main par les fonds d’investissement, principaux actionnaires ? Placé à la tête du directoire de Médi-Partenaires par LBO France, Guy Latourrette assure qu’il n’y a « aucune rupture stratégique » : « Nous restons sur une dynamique de croissance externe ». Manière de faire taire la rumeur, qui évoque une possible vente du groupe cet été. Le prix demandé serait de 450 millions d’euros, deux fois moins que la somme exigée en 2010.
Guy Latourrette a dirigé Lacoste et La Redoute. Il avoue mal connaître le secteur sanitaire : c’est « entouré » qu’il sélectionnera les cliniques à racheter. Médi-Partenaires, fondé en 1991, a vu son chiffre d’affaires tripler entre 2004 et 2010. La vente des murs de ses cliniques a dégonflé la dette. Autant dire que la cible ne manque pas d’intérêt. D’autres poids lourds du capital investissement - 3I, Apax France, Blackstone... - sont-ils sur les rangs ? Les paris sont ouverts.
Dans un récent rapport, l’IGAS table sur la poursuite du mouvement de concentration dans l’hospitalisation privée, tout en s’interrogeant sur l’avenir du secteur. Car l’arrivée des fonds a fait grimper artificiellement la valeur des cliniques - certaines ont été vendues jusqu’à 12 fois leur marge bénéficiaire (EBITDA). Les fonds se retireront-ils comme ils sont venus ? Aucune hypothèse n’est écartée. Si elle évoque « la fin d’un cycle », l’IGAS note que les cliniques restent attractives. Leur rendement, certes modéré, est pérenne. Mais les tarifs fixés par l’État manquent de visibilité.
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