Aux commandes de l’AP-HP pendant quatre années, Rose-Marie Van Lerberghe observe avec un regard d’experte les fortes tensions qui secouent l’établissement depuis le début de l’année :
« J’avoue ne pas comprendre. En 2006, lorsque je suis partie, les pôles étaient en place. Un grand nombre de médecins avaient évolué et accepté de prendre des responsabilités. Dans une grande institution regroupant 95 000 personnes, c’est impossible d’imaginer que tout soit décidé au centre. Il faut des marges de manœuvre locales. Or à l’AP-HP, la délégation de gestion n’a pas eu lieu. C’est bien dommage. Je ne sais pas pourquoi. Je suis convaincue que le problème de l’hôpital en général, et pas seulement à l’AP-HP, c’est un problème d’organisation et de management. Ce n’est pas un problème de moyens. L’organisation est très rigide, avec des services intouchables tant que le chef ne part pas à le retraite. Il faut dire aussi que les pressions politiques sont très présentes à l’AP-HP. La tutelle est très rapprochée. Je suis convaincue que l’on ne peut faire bouger les choses que si le patron a une certaine autonomie. Ce qui suppose une certaine confiance, qui, peut-être, a fait défaut ces derniers temps. »
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