«Les principaux facteurs contribuant à l’épuisement professionnel des étudiants en médecine comprennent le stress lié au concours, les examens ou le coût des études, ainsi que les conditions salariales à l'hôpital liées à la charge de travail, l’exposition à la souffrance et à la mort des patients ou encore le management », détaille l'étude.

En France, plan d'action

En France une enquête d'envergure menée en 2017 sous l'impulsion de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), des syndicats d'internes (ISNAR-IMG, ISNI) et de chefs de clinique et assistants (ISNCCA) avait permis d'objectiver la prévalence des troubles psychiques touchant les jeunes médecins.

Sur près de 22 000 personnes sondées, deux étudiants en médecine sur trois se disaient anxieux (contre seulement 26 % dans la population générale). 28 % des répondants avaient une symptomatologie dépressive contre 10 % du reste des Français. Enfin, 24 % des carabins et jeunes médecins avaient déjà eu des idées suicidaires.

Les deux ministres Agnès Buzyn et Frédérique Vidal (Santé et Enseignement supérieur) ont annoncé en avril 2018 un plan d'action sur la qualité de vie des étudiants en santé. Au programme : la formation d'enseignants et d'étudiants référents sur les questions de souffrance au travail, des dispositifs de soutien et d'accompagnement (cellule SOS) ou encore un meilleur encadrement des stages hospitaliers.

* «Burnout in medical students before residency : A systematic review and meta-analysis ». Ariel Frajerman, Yannick Morvan, Marie-Odile Krebs, Philip Gorwood et Boris Chaumette. 

**Oman, Arabie Saoudite, Brésil, Mexique, États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Liban, Espagne, Nouvelle-Zélande, Israël, Roumanie, Pakistan, Corée du Sud, Pays-Bas, Caraïbes.