Plusieurs écoles d’ostéopathie recalées ont entamé des recours en justice pour contester la décision du ministère et obtenir le droit de poursuivre leur activité.
« Ostéobio » de Cachan et l’« IOB » de Bordeaux, dont l’agrément n’a pas été renouvelé, tiendront demain une conférence de presse avec l’Association française d’ostéopathie (AFO) pour « dénoncer les graves dysfonctionnements de la DGOS (ministère de la Santé) ».
Le ton est monté ces dernières semaines entre les partisans de la réforme de l’ostéopathie (et d’un grand ménage) et ceux qui en font directement les frais. Les enjeux financiers sont importants pour les écoles menacées de fermeture. Se pose surtout la question de l’avenir professionnel de centaines d’étudiants qui courent le risque, si leur école ne décroche pas d’agrément, d’achever une formation qui ne leur délivre pas de diplôme reconnu.
Fermeté
Depuis quelques jours, le Syndicat français des ostéopathes (SFDO) intensifie son lobbying auprès des médias et des politiques pour achever la refonte des règles de formation des ostéopathes et encadrer le secteur. Le syndicat a commandé à Odoxa une enquête en ligne menée début septembre auprès d’un échantillon représentatif de 1 002 personnes. Il en ressort que 77 % des Français font confiance au ministère de la Santé et aux organisations d’ostéopathes pour « agréer les écoles candidates de manière objective ». Six personnes interrogées sur 10 souhaitent que les établissements recalés ferment leurs portes. « Nous voulons que la ministre de la Santé reste ferme sur ce dossier et qu’il n’y ait pas de rétropédalage car cette réforme est importante pour la santé des Français », souligne Thierry Dubois, vice-président du SFDO.
La précédente réforme réglementaire, en 2007, avait échoué à réguler le nombre d’écoles agréées (74), entraînant une explosion du nombre d’ostéopathes (17 000 en 2012) dénoncée par un rapport de l’IGAS.
Le syndicat Ostéopathes de France soutient également la refonte « structurante » du gouvernement, qui « vise à hisser le niveau d’exigence global de la profession en améliorant la formation des jeunes ostéopathes et en régulant le nombre des écoles pour éviter la saturation ».
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