Alors que la tenue des ECN blanches est prévue du 21 au 24 mars prochain, les étudiants en médecine réclament une plateforme « fiable et opérationnelle ». En effet, les carabins ont été échaudés par un énième bug de la plateforme de l'Uness (Université numérique en santé et sport, chargée d'organiser les épreuves préparatoires depuis 2019) lors du test de charge national organisé le 21 janvier dans les 35 centres d'épreuves, pour s'assurer du bon fonctionnement des ECN blanches.
Plus de 9 000 étudiants de 6e année avaient « sanctuarisé » leur après-midi pour simuler les conditions d'examen, rappelle l'Association nationale des étudiants en médecine (Anemf). « Censé durer trois heures, le test a finalement été interrompu au bout de vingt minutes à cause du système de sécurité de la plateforme, qui a identifié les connexions des étudiants comme étant une attaque informatique », regrette la structure. Elle évoque un « fiasco », « dernier épisode d’un désastre au long cours » émaillé notamment « d'erreurs grotesques dans la notation des épreuves ».
Sur Twitter, l'Uness a confirmé que la sécurité anti-attaque réseau d’un serveur (DNS) s'est activée « au-delà de 8 000 étudiants », provoquant l’interruption des épreuves. « Un nouveau test de charge sera prochainement réalisé, la cause du problème ayant été clairement identifiée », a indiqué l'Uness, se contentant de remercier les étudiants pour leur participation.
▶️ Un nouveau test de charge sera prochainement réalisé, la cause du problème ayant été clairement identifiée.
— UNESS.fr (@UNESSfr) January 21, 2022
Pas de deadline à l'horizon
La goutte d'eau pour les futurs médecins qui signalent depuis plusieurs mois « les incohérences docimologiques, les dysfonctionnements techniques et les défaillances organisationnelles » auprès des doyens, des ministères et des présidents d’université, face au discours « rassuriste » de l'Uness.
"Merci d'être des gros pigeons qui se déplacent un vendredi après midi pour une épreuve de 3 heures qui s'arrête au bout de 20 minutes parce qu'on gère pas notre plateforme. Votre stress ? On s'en cogne. Allez, on remet ça la semaine prochaine" #TraduisonsLes https://t.co/9ya7JxK01j
— UNESS hate account (@lechelon67) January 22, 2022
« Cela fait six mois que la plateforme d’évaluation initiale doit voir le jour, sans deadline à l’horizon. Cette absence chronique d’anticipation a amené à la mise en place d’une plateforme palliative souffrant de nombreux bugs corrigés à marche forcée pour aboutir à une solution insuffisante », regrette l'Anemf. « Comment avoir confiance en une structure qui brasse des millions d’euros issus des universités et qui est incapable de fournir un service équivalent à des organismes gratuits ? », se désole-t-elle, pour qui cette situation « critique » a atteint son « paroxysme ». La structure réclame « en urgence » une nouvelle plateforme pour les ECN blancs ainsi que le développement rapide de la plateforme d’évaluation de l'Uness.
Selon l'Anemf, une solution de secours est en train d'être recherchée par le ministère et les universités pour les ECN blanches. En revanche, la tenue des ECNi, les examens officiels, aura toujours lieu sur la plateforme du CNG à partir du 13 juin.
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