Le projet de loi « orientation et réussite des étudiants » ou « plan étudiants » a été adopté en conseil des ministres mercredi. Il sera débattu à l'Assemblée nationale à partir du 12 décembre.
Présenté fin octobre, le texte acte la fin du tirage au sort au profit d'un accès par étapes aux filières de l'enseignement supérieur, dès l'année de terminale. Très décriée, la plateforme admission post-bac (APB) sera remplacée par une nouvelle, baptisée « ParcoursSup ». Elle ouvrira le 15 janvier 2018. Les bacheliers candidateront au maximum à dix cursus. Les vœux ne seront pas classés.
Mooc et attendus en Paces
Toutes les filières y compris la première année commune aux études de santé (PACES) afficheront des attendus afin de permettre aux candidats de « mieux anticiper les particularités et exigences spécifiques de la filière », explique le gouvernement. « Les doyens de médecine travaillent sur ce sujet avec vraisemblablement une réponse à l'issue de leur prochaine conférence du 29 novembre à Caen », précise au « Quotidien » la conférence des doyens de facultés de médecine
Un MOOC (cours en ligne) national de connaissance des métiers de la santé et de présentation de la PACES sera mis à disposition des candidats sur un nouvel espace ONISEP.
Le projet de loi précise que les capacités d'accueil seront significativement augmentées grâce aux 500 millions d'euros supplémentaires pour créer des places dans les filières en tension et dans les filières courtes professionnalisantes. Interrogée sur le nombre de places supplémentaires, la conférence des doyens de médecine ignore encore « si le gouvernement classera la PACES dans les filières en tension ».
« Pour la fixation du numerus clausus en médecine pour 2017-2018, la conférence arrêtera bientôt ses propositions, sachant que l'observatoire national de la démographie des professions de santé travaille également sur ce dossier », soulignent les doyens.
Suppression de la cotisation de Sécu étudiante
Le gouvernement prévoit par ailleurs le rattachement des étudiants au régime général de la Sécurité sociale dès 2018 pour les nouveaux étudiants, et en 2019 pour tous les autres. La suppression de la cotisation à la Sécu étudiante d'un montant de 217 euros par an (liée au régime spécifique) est prévue dès 2018, un moyen de « rendre du pouvoir d'achat aux étudiants ».
Le plan promet enfin un effort particulier sur la santé étudiante ; 34 centres de santé seront créés dans les universités d'ici à 2019 (24 sont actifs à ce jour).
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