« I' have a dream !.. » Réformer enfin la formation des médecins !.. Pas trop tôt !.. Suppression du numerus clausus qui date des années soixante-dix et qui n'a jamais été un régulateur utile… Suppression du concours PACES, tant mieux !.. Machine effroyable à gâcher de la jeunesse et aux vertus absentes, instaurée par incapacité des enseignants à donner un socle basal solide de connaissances aux futurs professionnels de la santé…
Dans tous les métiers, mais plus particulièrement pour ceux de la santé, un minimum de 2 ou 3 ans d'études doit donner les connaissances et forger les motivations des élèves afin de leur permettre de disposer des outils pour orienter leur avenir et faire les choix conformes à leurs aspirations et en cohérence avec leurs moyens… Il faut donc pendant ces trois ans revoir les bases de l'enseignement et revenir aux fondamentaux : Biologie, anatomie, physiologie, abord des pathologies, séméiologie clinique et les bases des thérapeutiques médicales, pharmaceutiques ou chirurgicales…
Comment opérer la sélection ?
Après ces trois ans, une orientation est logique, vers les diverses formes d'exercice des professions de santé, la médecine omnipraticienne, les médecines d'organes, les techniques diagnostiques et/ou thérapeutiques, biologiques, médicales, chirurgicales, obstétricales, psychologiques, sociologiques, santé publique etc. Selon la filière, les études peuvent nécessiter stages d'apprentissage cliniques ou paracliniques avec au mieux un compagnonnage des séniors et durer entre 4 ans et plus.
Faut-il mettre une sélection type concours ? Régional, interrégional, national ? Avec combien d'années de redoublement, à la 3e et à la 7e année ? Cela dépend surtout de la qualité de l'enseignement, du nombre d'élèves et de la motivation des enseignants, un contrôle des connaissances avec notations et possibilités de redoubler pourrait aussi être envisagé…
Un vaste chantier qui devrait surtout ne pas concerner que la légion restreinte et corporatiste des enseignants hospitalo-universitaires à qui on demande trop et qui excluent par tous les moyens de perdre leurs privilèges de transmettre leur savoir et leur expérience aux futurs professionnels de la santé… Ouvrir l'enseignement de la médecine à celles et ceux qui en plus du savoir ont le savoir-faire et l'expérience, c’est-à-dire les médecins généralistes ou spécialistes, chirurgiens, biologistes qui exercent ou ont exercé et qui pourraient entrer dans les facultés, donner des cours ponctuellement et assurer le compagnonnage…
Est-ce un rêve possible ? Aux jeunes générations de se motiver pour y arriver, à nous de les aider…
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