La médecine générale a franchi une nouvelle étape (attendue) dans la reconnaissance universitaire. La spécialité dispose dorénavant d’une sous-section spécifique au conseil national des universités (CNU) à la faveur d’un arrêté paru au « Journal officiel » du 8 avril. Elle était jusqu’à présent rattachée à la sous-section de médecine interne, gériatrie et chirurgie générale.
Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur avaient annoncé la création de cette sous-section 53-03 en novembre à Lille lors du congrès du collège national des généralistes enseignants (CNGE).
« Les nominations des professeurs et maîtres de conférence de médecine générale se feront désormais par des pairs généralistes, et non plus par des professeurs d’autres spécialités comme c’était le cas jusqu’à présent », saluent les syndicats d’internes (ISNAR-IMG), de jeunes généralistes (REAGJIR) et d’enseignants de la spécialité (SNEMG) dans un communiqué commun.
À quand les nominations de nouveaux profs ?
En novembre, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur avaient justifié la création de cette sous-section par « le rôle central des médecins généralistes » joué dans « la prise en charge des maladies chroniques, le vieillissement de la population et le développement de la prévention ».
La création de cette sous-section de médecine générale est une nouvelle brique dans la construction de la filière universitaire après la création en 2004 du DES reconnaissant la spécialité, la nomination des 16 premiers chefs de clinique en 2007 et la titularisation des 10 premiers professeurs de la discipline en 2009.
Très attendue par les acteurs de la spécialité, cette décision n’aura de sens que si les pouvoirs publics renforcent les « moyens humains » de la filière, préviennent l’ISNAR-IMG, REAGJIR et le SNEMG. « Les internes de médecine générale en ont besoin pour se former et soutenir leur thèse », affirment-ils. Actuellement, le ratio est d’un enseignant temps plein pour 103 internes de la spécialité.
En novembre, le Collège de médecine générale avait également réclamé les nominations d’enseignants titulaires et associés « essentielles au bon fonctionnement des départements de médecine générale ».
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