Lors d'une matinée thématique, le Collège des économistes de la santé (CES) a débattu des compétences nécessaires pour gérer et analyser demain le nouveau système national des données de santé (SNDS), une base unique rassemblant les informations de l’assurance-maladie (SNIIRAM) et des hôpitaux (PMSI), celles relatives au handicap, les causes médicales de décès et un échantillon de données en provenance des complémentaires.
Le Dr Marie Zins, directrice de recherche INSERM, responsable de la cohorte épidémiologique Constances, souligne le besoin de nouvelles compétences. « Les bases sont massives et complexes, témoigne-t-elle. Pour le SNIIRAM, il faut s'y connaître dans plusieurs branches : les actes médicaux, l'économie, les biostatistiques, l'épidémiologie, etc. ». Un travail de titan d'autant que le SNDS agrégera de nombreuses données supplémentaires au fil des années. « Il faut trois à quatre ans de travail pour utiliser le SNIIRAM », estime-t-elle.
Faut-il introduire dès maintenant dans les études médicales des modules sur l'analyse de données de santé, le langage informatique en santé ou le métier de concepteur ? Beaucoup d'experts y sont favorables. D'autres estiment qu'il faut proposer en priorité des cours sur le big data. Autre piste : développer les doctorats en médecine et en sciences (MD-PhD), un double cursus permettant aux étudiants de commencer par la formation clinique avant l'ouverture vers les recherches fondamentales.
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