Les nouveaux DES à la peine

Si le peloton de tête est confirmé, certaines spécialités remontent dans le classement des choix des internes. C’est le cas de la néphrologie, qui intègre le top 10. La rhumatologie gagne également en popularité.

À l’inverse, certaines disciplines dégringolent, comme la médecine interne qui passe de la 17e à la 25e place des filières préférées. La médecine intensive et réanimation perd également du terrain. L’augmentation de 30 % des postes d’internes MIR, appliquée en juillet, n’a pas suffi à susciter des vocations. « Cette hausse est vouée à se poursuivre, a promis Olivier Véran, à l’occasion de l'anniversaire du Ségur. Tout le monde a compris avec la crise sanitaire qu'on était à l'os en matière de soins intensifs et de réanimation. »

Dans la même veine, plusieurs nouveaux DES instaurés en 2017 peinent toujours à convaincre. Allergologie, gériatrie, médecine légale ou médecine vasculaire restent cantonnés au dernier tiers du classement. Seules les maladies infectieuses et tropicales récoltent un réel succès. « Pour une spécialité récente c’est une belle performance », commente Raphaël Simon, ancien interne en santé publique, et cofondateur de ObvieApps, qui scrute l'évolution des choix des futurs médecins. Il note aussi que « les internes migrent de plus en plus vers des disciplines leur permettant d’exercer en libéral, et plus seulement à l’hôpital toute leur vie. Il y a un changement générationnel vers la possibilité d'un exercice mixte. »

La médecine générale fait le plein mais…

Si les disciplines les plus populaires sont confirmées, le bas du classement ne varie guère plus. Gériatrie, psychiatrie, santé publique, biologie médicale et médecine du travail constituent la queue du peloton.

Alors qu’elle capte la moitié des futurs internes, la médecine générale reste également au bas du classement. Et ce malgré la volonté – inédite – de la major des ECN de devenir généraliste à Bordeaux. Très bonne nouvelle néanmoins : tous les postes offerts en médecine générale ont trouvé preneurs cette année. En 2020, neuf postes étaient restés vacants, 150 postes en 2018 et plus de 200 en 2017 !

Les juniors choisissent également un CHU de rattachement. Et cette année, sans surprise, c’est Lyon qui reste la ville favorite. Après une semaine de choix, 60 % des places étaient pourvues dans cette ville et la moitié à Bordeaux, toutes disciplines confondues. Côté médecine générale, ce sont Grenoble et La Réunion qui récoltent cette année les faveurs des futurs internes.