La répartition des formations complémentaires ouvertes aux internes en 2022-2023 est connue. À la rentrée prochaine, 2 472 internes précisément pourront suivre une formation spécialisée transversale (FST) ou une option, permettant de compléter leur cursus ou de se surspécialiser dans leur domaine spécifique.
Un arrêté publié au« Journal officiel » fixe à 1 659 le nombre de places accordées aux carabins au titre des FST et à 813 pour les options. Issues de la réforme du troisième cycle des études médicales, la trentaine de FST et d'options – spécifiques à chaque DES – est proposée aux internes pour une durée d’un an supplémentaire.
La rentrée 2022 marque une augmentation globale de 230 places, contre 21 l’an passé. Un bond sans précédent, justifié par la création en mars dernier de nouvelles options et FST, qui sont venues refondre les maquettes des internes.
La médecine polyvalente pour favoriser les exercices mixtes
Parmi les nouvelles disciplines proposées en FST : la « médecine hospitalière polyvalente », qui formera tout de même 75 internes, préférentiellement pour les jeunes généralistes, gériatres et internistes . L'objectif est de « renforcer les liens entre les prises en charge hospitalière et ambulatoire pour garantir une prise en charge coordonnée et favoriser les exercices partagés », indiquait en mars dernier le texte réglementaire.
Ces futurs hospitaliers polyvalents devront réaliser deux stages supplémentaires dès novembre prochain – l’un en gériatrie, l’autre en médecine interne ou polyvalente – « avec possibilité, si le terrain s'y prête, d'effectuer des journées en hospitalisation à domicile ». Cette nouvelle formation à la croisée de la ville et de l'hôpital devrait permettre d’« organiser la continuité des soins avec le médecin généraliste ».
Médecine de guerre
Nouveauté également : la création de la FST « médecine en situation de guerre ou en situations sanitaires exceptionnelles », qui formera l’année prochaine 48 internes, presque intégralement à Marseille et en Île-de-France. Cette surspécialité vise à apprendre aux internes à « participer au soutien médical des forces armées en opérations extérieures » et « à la prise en charge de blessés en situations sanitaires exceptionnelles en contexte civil (afflux de blessés, événement de type nucléaire, biologique) ». Les internes de médecine intensive et réanimation, d’anesthésie-réanimation ou les futurs urgentistes y sont éligibles.
14 places pour traiter l'ischémie cérébrale
Trois nouvelles options seront aussi disponibles pour certains juniors, à commencer par le « traitement interventionnel de l'ischémie cérébrale aiguë ». Réservée aux futurs neurologues, cette 6e année d'internat « a pour objectif d'assurer la formation initiale permettant la réalisation des actes de neuroradiologie interventionnelle exclusivement pour l'exploration et le traitement de l'ischémie cérébrale aiguë ». Mais pour cette nouvelle spécialité, le contingent d’internes est maigre. Seules 14 places seront ouvertes à la rentrée, une seule par CHU de rattachement, dont une (unique) en Île-de-France.
À noter enfin, le lancement des options « soins intensifs néphrologiques » et « soins intensifs respiratoires », qui consacreront respectivement 16 et 21 postes.
Addicto en tête
Parmi les « classiques », comme en 2021, l’addictologie rafle le plus de postes (162 places pour cette FST), suivi par la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (157 postes) et les traitements médicaux des cancers de l’adulte (156 places).
Pour candidater, les internes doivent déposer un dossier, motivé, auprès de la commission locale de spécialité de leur université.
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