[VIDÉO] : « On soigne avant tout les vivants » : Juliet montre le vrai visage de la médecine légale

Juliet est interne en médecine légale à la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), en neuropathologie. Attirée par l'aspect « enquête » de cette spécialité, elle redoutait au départ de ne plus soigner de patients.

Mais lors d’un stage durant son externat, elle a vite découvert une tout autre réalité : « La majeure partie de notre travail concerne l'examen des victimes de violences et les réquisitions médicales après des accidents ou des agressions. Il y a un véritable enjeu de soins psychologiques. »

Plusieurs façons d’exercer la médecine légale

« Dans les unités médicojudiciaires (UMJ), on enchaîne les consultations sur réquisition judiciaire. À l'inverse, les instituts médico-légaux sont davantage axés sur les autopsies, réalisées sous un protocole strict. À Paris, nous ne les pratiquons jamais seuls. »

Dans le cadre de son exercice quotidien, Juliet mesure pleinement l'utilité de son rôle. « Nous sommes souvent les premiers à ne pas remettre en question la parole des victimes. Notre expertise joue un rôle clé dans leur parcours judiciaire. C’est très gratifiant », sourit-elle. L’interne tient également à tordre le cou aux nombreux clichés qui entoure sa spécialité. « Non, nous n'avons pas un goût pour le morbide et, non, toutes les enquêtes ne sont pas comme dans NCIS », s’amuse-t-elle.

En ce qui concerne son avenir ? La jeune légiste l’imagine bien dans une UMJ. « Une journée ou une demi-journée d’autopsie par semaine satisferait mon envie de pratique et de geste médical », confie-t-elle.